Evaluation des processus attentionnels
Cette évaluation est centrée sur l'attention sélective et sur l'attention soutenue.
Attention sélective : test de Stroop L'attention sélective peut être définie comme la capacité à maintenir l'attention sur une cible quand des distracteurs sont présents, ou encore à tenir compte d'une des dimension d'un stimulus tout en ignorant les autres. Dans le cas présent, il s'agit de mettre les sujets dans une condition d'interférence, où ils doivent inhiber une réponse automatique, la lecture, pour donner une réponse moins évidente qui est la dénomination de couleurs, ce qui met en jeu d'une part l'attention sélective et d'autre part les processus inhibiteurs. Le test de Stroop (Albaret & Migliore, 1999) se compose de trois feuilles de format A4 (21x30 cm). La première, carte A comporte 4 noms de couleurs (vert, jaune, rouge, bleu) écrits en noir/blanc, et disposés en 10 rangées de 5 mots (soit 50 mots). La deuxième, carte B, est composée des mêmes noms de couleur, agencés d'une autre manière que la première feuille et imprimés d'une couleur différente que la couleur qu'ils expriment. Les séquences de 5 mots diffèrent selon les cartes. La troisième, carte C, comporte 10 rangées de 5 rectangles de couleurs (vert, jaune, rouge, bleu). Lors de la passation, un temps fixe de 45 secondes est donné pour lire ou dénommer les items de chaque carte. Dans la première épreuve, le sujet doit lire les mots de la carte A. La deuxième épreuve consiste à lire les mots de la carte B sans prendre en compte les couleurs d'impression. Puis, la personne doit nommer les couleurs des rectangles de la carte C. Enfin, l'examinateur place une nouvelle fois devant l'enfant la carte B, et lui demande de nommer les couleurs d'impression (couleur de l'encre) en prenant garde de ne pas lire les mots eux-mêmes (condition d'interférence).
Attention soutenue : épreuves de barrages Il s'agit de la capacité à soutenir pendant un temps relativement long son niveau d'attention, qualifié encore de niveau de vigilance. Les tests de barrages remontent à Bourdon (1895, in Zazzo, 1972) et consistent à discerner rapidement et à barrer certains éléments (lettres, chiffres, signes, formes géométriques) à l'exclusion des autres avec lesquels il peut y avoir confusion. Il peut y avoir un ou plusieurs signes à barrer ou encore comparaison entre deux colonnes. Deux types d'erreur sont possibles : celles par omission où un signe à barrer ne l'est pas et celles par substitution, encore appelées confusion ou addition, où un signe est barré à tort. Différents tests sont utilisés selon l'âge : le test de Corkum et al. (1995), le test des deux barrages de Zazzo (1972), le test d2 (Brickenkamp, 1969)
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